Je suis typographe, imprimeur, maître d'apprentissage

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Je suis typographe, imprimeur, maître d'apprentissage

AKOM PAO INFOGRAPHIE MADAGASCAR
Publié par Claude SALVATO dans Récits · Samedi 06 Août 2022
Tags: Imprimeurinfographistetypographe
Mon diplôme de Typo-Minerviste, décerné par la chambre des métiers des Yvelines, Essone, Val d'Oise, obtenu en décembre 1969, après quatre années de formation, et ma connaissance des métiers de l'imprimerie, acquise au fil des 50 dernières années, me confère le droit de former des apprentis et me donne le titre officiel de maître d'apprentissage, et atteste de mon professionalisme. Ma présence et mon travail à Madagascar m'ont valu d'être récompensé par Le Président Andry Rajoelina.
  
Histoire de la typographie.
 
Bien que l’on rattache souvent les débuts de la  typographie à ceux de l’imprimerie, il s’agit en fait d’une discipline  millénaire sur laquelle l’humanité s’est toujours appuyée pour  communiquer.
Pour ce qui est du type mobile, comprenez l’impression typographique à  l’aide de caractères mobiles, il s’agit aussi d’une technique très  ancienne qui remonte au 11e siècle. Vers l’an 1040 après JC, des  inventeurs Chinois conçoivent des types mobiles en terre cuite afin  d’imprimer des caractères.
En Occident, c’est à Johannes Gutenberg que l’on attribue l’invention  de l’imprimerie en 1440. Lui utilise des caractères mobiles en plomb.

 
Qu'est-ce qu'un ouvrier typographe ?

Ouvrier(ère) capable de composer, à l'aide de caractères mobiles, les textes destinés à l'impression et d'effectuer la mise en pages. (Abréviation familière : typo.)
L'ouvrier typographe utilise des caractères en plomb. Il s’agit d’assembler tous les caractères d’une page, mot par mot, ligne par ligne et de gauche à droite, le haut de la lettre (gravée à l'envers sur le plomb) vers soi, pour qu’une fois encrés et reportés sur une feuille de papier, on puisse les lire à l’endroit.
Pour composer le texte à imprimer, il aligne à la main les caractères sur un composteur. Il a ainsi la tâche d’évaluer l’encombrement des lettres et des espaces, afin de justifier les lignes et de les interligner.  
Le métier de typographe ou l’art et la manière de concevoir et de se servir des caractères.  
Le Typographe a pour mission de choisir la police, la fonte et effectue la mise en page. Il effectue ses choix indépendamment de la technique de publication (impression, affichage sur écran, etc.)
Parmi les ouvriers des métiers du livre, les typographes appartiennent sans conteste a une classe à part. Considérés comme l'aristocratie de la classe ouvriere en raison de leur haut niveau de qualification et d'éducation, ils pratiquent un metier valorisé dans la societe de l'epoque.  
Au milieu du XIXe siecle, le typographe occupait en effet une position enviable dans sa communauté, respecté tant par le clergé et le maître d'ecole que par la population en général . De plus, l'ouvrier typographe qui participe à la composition d'un livre, se percoit comme un agent culturel important de l'époque, car, par son travail, il contribue a l'enrichissement de la culture du livre et de l'imprimé.

L'instruction et le savoir-faire des typographes, qui forment les bases traditionnelles de leur profession, déterminent leur attachement quasi inconditionnel a leur métier et fondent la solidarité qui unit ces ouvriers les uns aux autres.

Un Typographe doit être un homme instruit ; il ne saurait en effet avoir des connaissances trop étendues dans les lettres, les sciences et les arts, car il est souvent consulté par les auteurs, et quelquefois même devient leur arbitre. Il n’arrive que trop souvent qu‘un auteur, pour se justifier de ses propres fautes, les rejette sur son imprimeur ; il importe donc que celui-ci puisse au besoin l’avertir de ses négligences. Dès-lors il s’associe en quelque sorte aux œuvres de son auteur, dont naturellement il est le premier juge, et, sous ce rapport, se rend responsable des ouvrages qui sortent de ses presses. S’il ne peut posséder à fond toutes les connaissances désirables, il doit au moins en entendre assez le langage et les termes, pour ne pas se trouver étranger à quelque manuscrit qu’on puisse lui présenter.
Il serait injuste d’exiger les mêmes connaissances de la part des ouvriers : cependant l’instruction ne peut jamais nuire; et pour devenir un bon compositeur, l’apprenti doit avoir fait ses premières études, bien connaître la langue française.


La typographie et son origine

La typographie est liée à l’histoire de l’imprimerie, d’autant plus que les premiers caractères mobiles étaient destinés à l’imprimerie.
Les périodes marquantes dans l’histoire de l’imprimerie et donc de la typographie sont :
Entre le XIème et le XIVème siècle,
L’apparition des premiers caractères mobiles en Extrême-Orient,
Vers le XVème siècle,
L’imprimerie et la typographie sont apparus en Occident. Le premier livre imprimé en Europe est la Bible latine à quarante-deux lignes de Johanes Gutenberg.
Entre la fin du XVème siècle et le début du XVIIème siècle,
Lors de la Renaissance, les humanistes fondent leur réussite sur la maîtrise du « pouvoir de l’imprimerie » et ont contribué au « rayonnement » de la typographie.
Au XIXème siècle,
Des systèmes de classifications dans les caractères typographiques se sont développés. Le progrès technique et l’évolution de l’industrie ont boosté le développement de l’imprimerie et notamment de l’édition et de la presse.
Au XXème siècle,
Les grands mouvements artistiques et architecturaux tels que l’Art nouveau et le Modern Style, ont influencé les typographes. De par son arrivée, l’informatique a proposé au public une nouvelle approche de la typographie. Les logiciels de PAO (publication assistée par ordinateur), ont démocratisé l’accès de la création de documents.




L'ouvrier typographe est devenu l'opérateur PAO

Il réalise des documents pour répondre à un projet éditorial papier. L’opérateur occupe un des maillons de la chaîne qui se situe entre la création graphique ou écrite et sa reproduction par impression.
Dans la chaîne graphique et grâce à l’informatique le traitement des textes et celui des images sont menées simultanément. Le travail de l’opérateur consiste à combiner ces deux opérations en utilisant un système basé sur le stockage numérique des données. Il opère à la fois sur les textes (saisie, corrections, travail typographique) et sur les images (contours, couleurs).
C’est aussi l’opérateur qui assure les mises en pages pour préparer, formater et maquetter le document qui est ensuite traité par l’imprimeur.
Selon l’importance de l’entreprise (maison d’édition, rédaction presse, agence de communication, imprimerie…) les frontières entre le graphiste en amont, l’opérateur PAO et le maquettiste en aval ne sont pas toujours aussi tranchées. Sur le terrain, les trois métiers sont quasiment confondus. Si tel n’est pas le cas leur collaboration quotidienne est, de toute façon, indispensable.
L’opérateur met à l’échelle des textes et des illustrations, les calibre et applique un balisage ou des feuilles de style. Il utilise des logiciels bureautiques poussés et maîtrise un traitement de texte jusque dans ses fonctions les plus complexes.
Ce métier implique le respect de consignes et de contraintes : conformité à des chartes graphiques, travaux à effectuer dans des délais précis. Il informe ses responsables des contraintes techniques inhérentes à certaines productions.
En fonction de la charge de travail les horaires ne sont pas toujours réguliers. La posture de travail est toujours assise devant un ordinateur dans un bureau où l’opérateur est rarement seul.
Enfin, vu la rapidité avec laquelle les matériels et les logiciels évoluent l’opérateur PAO est un professionnel constamment à l’affût de l'actualité.




        


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